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Les �tangs |
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�tang d'amont et d'aval |
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�tang d'amont vide |
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Lachapelle vue d'�loie |
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�tang
Ludwig, v�ronne |
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P�che � la v�ronne |
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�tang
v�ronne |
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Malsaucy en
p�che |
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�tang de la courbe chauss�e |
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Chaux 1951 |
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Lachapelle 1951 |
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BD Ortho_2002 |
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1951-2002 |
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Densification des �tangs |
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Piedmont s/s vosgien |
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MUTATION DES PAYSAGES -
Les �tangs du Malsaucy |
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Les �tangs du Malsaucy, un site partag� :
Le site du Malsaucy est un t�moin original de l��volution de
la soci�t�. Il porte en lui les traces des mutations p�riurbaines qu�a connu le
nord du Territoire de Belfort.
Ces mutations seront d�velopp�es dans ce dossier, d�abord
historiques puis actuelles, elles suivent l��volution de Belfort et de son
territoire.
Le Malsaucy, un site touristique p�ri-urbain tr�s fr�quent� :
Le Malsaucy, avec sa surface de 64 ha, est le plus grand
�tang du Territoire de Belfort. Il s'�tend sur 3 communes : Evette Salbert,
Lachapelle sous Chaux et Sermamagny.
Ses dimensions sont respectivement :1.5 km de long sur 300 �
500 m de large. Il appartient au d�partement depuis les ann�es 70. La corne Nord
Est est prot�g�e par un arr�t� pr�fectoral.
De part sa situation p�ri-urbaine (7 km du centre de
Belfort), l'�tang du Malsaucy fait l'objet d'une forte fr�quentation durant les
week-end et la belle saison. Pour faire face � cette affluence, il poss�de une
base nautique, une plage o� la baignade est autoris�e, une maison de
l'environnement. De plus tous les �t�s, le site du Malsaucy accueille pendant
trois jours le festival des Eurock�ennes.
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Un site argilo-sableux propice aux zones mar�cageuses :
La zone des �tangs du Malsaucy repose sur une assise de gr�s
permien (derni�re p�riode de l'�re primaire, faisant suite au carbonif�re).
Cette formation est assez puissante puisqu'un sondage r�alis� � Rougegoutte
(commune voisine) a r�v�l� une �paisseur de 266 m et un autre � Chaux (�
proximit� de Lachapelle sous Chaux) d'une �paisseur de 102 m.
Ce gr�s constitue en grande partie les collines d'Errevet,
Evette, Sermamagny et Chaux. En se d�sagr�geant sous l'action des intemp�ries,
le gr�s permien lib�re une ar�ne argilo-sableuse (sable grossier provenant de
l'alt�ration des roches) dont les mat�riaux colmatent les bas fonds, favorisant
l'existence de zones mar�cageuses. C'est dans ces d�pressions qu'a �t� cr��s la
majorit� des �tangs constituant le site du Malsaucy.
La terre provenant de la d�composition du gr�s est tr�s
reconnaissable de part sa couleur rouge qui est d'ailleurs � l'origine de
plusieurs noms de villages et de lieux dits de la zone sous vosgienne (ex : Rougegoutte).
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La � Mauvaise chauss�e � au sens �tymologique :
Au d�part, la digue de cet �tang �tait tr�s archa�que. Elle
�tait constitu�e de blocs rocheux plus ou moins colmat�s entre eux. Elle serait
l'origine �tymologique du mot Malsaucy (mauvaise chauss�e) qui d�signait le
mauvais �tat de cette digue � une �poque o� celle-ci �tait souvent d�grad�e par
les crues et constituait la principale route entre Evette et Sermamagny.
Une mutation des usages au cours du temps : histoire d�un site :
1565 : premi�re mention de l'�tang du Malsaucy dans les textes.
1571 : premi�re mention de
l'�tang du Malsaucy sur un acte notari�.
Le Territoire de Belfort
compte de tr�s nombreux �tangs : plus de 1500. D'apr�s certains historiens ce
sont des raisons d'ordre �conomique mais �galement religieuses qui pouss�rent
certains propri�taires terriens � convertir une partie de leurs terrains en
�tangs.
D'une part la n�cessit� de
valoriser certains terrains, peu propices � l'agriculture : sols pauvres et
situ�s dans des zones mar�cageuses. La production de poisson, et notamment de
carpes constituait une source de revenus compl�mentaires tr�s appr�ci�e � des
p�riodes o� des difficult�s �conomiques �taient parfois tr�s importantes.
D'autre part, l'obligation qui
�tait faite aux fid�les de faire � maigre � en p�riode de car�me ainsi que
certains jours de la semaine (mercredi et vendredi). La consommation de poisson
permettait �galement de profiter d'une nourriture un peu plus vari�e et plus
consistante que celle qui �tait le lot de la population � cette �poque : l�gumes
et c�r�ales.
A la fonction d'�tang
piscicole, il faut ajouter � partir du XVIII�me si�cle, p�riode �
laquelle l'industrie belfortaine �tait florissante, une fonction industrielle. A
cette �poque, la Savoureuse (cours d�eau traversant Belfort et une partie du
Territoire) alimentait et fournissait l'�nergie aux forges de Belfort. En �t�,
p�riode de basses eaux, l'eau manquait et toute l'industrie m�tallurgique
belfortaine freinait son activit� ou s'arr�tait.
Les ma�tres des forges de Belfort eurent alors l'id�e de
retenir l'eau au printemps dans des r�servoirs : l'�tang des forges puis l'�tang
du Malsaucy jou�rent ce r�le de retenue pour compenser le manque d'eau en
p�riode estivale. Cette utilisation du Malsaucy cessa avec l'apparition des
moteurs � vapeur.
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Au d�but du XX�me
si�cle, les activit�s de loisirs se d�velopp�rent sur l'�tang du Malsaucy :
p�che, baignade et promenade en barque. Cette vocation d'�tang de loisirs s'est
encore renforc�e depuis les ann�es 70, lorsque le conseil g�n�ral a achet� cet
�tang pour en faire un p�le vert � l'�chelle du d�partement.
Aujourd'hui, outre la baignade, de tr�s nombreuses activit�s sont propos�es :
voile, p�dalo, tir � l'arc, mini-golf...

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Le Malsaucy et sa digue. Au fond, � gauche : la base de loisir |
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Un site acteur de l��volution sociale :
L'histoire de l'�volution des populations encadrant le site
du Malsaucy est r�v�lateur d'un mode de vie difficile. Le Malsaucy, pr�sent dans
la vie, voire la survie de ces gens, est un acteur particulier. Les textes qui
suivent sont � analyser avec le graphique ci dessous.
De 1801 � 1851 : les courbes connaissent une ascension
modeste avec, cependant, pour la commune de Sermamagny, la marque de l'effet du
si�ge de Belfort en 1814. Evette sera touch�e � deux reprises par les �pid�mies
de chol�ra qui s�viront en 1832, 1834 et 1855 .
De 1851 � 1856 : le nombre d'habitants diminue sensiblement.
La crise �conomique de 1846-1847 se traduit par une hausse de mortalit� et une
baisse de f�condit�.
De 1852-1870, Le Second Empire : Malgr� la reprise attest�e de
la f�condit�, la population ne retrouve pas les rythmes ant�rieurs de
croissance, parce que le niveau de mortalit� se maintient � un palier �lev�, qui
gomme les progr�s modestes de la natalit�.
De 1870-1871 : La guerre franco-allemande, avec le si�ge de
Belfort, sont le dernier �l�ment externe de renversement. Elle ne se traduit que
tardivement sur la statistique des naissances. Ainsi, entre 1866 et 1872, la
commune d'Evette perdra un peu moins de 10% de sa population passant de 543 �
489 habitants. Les pertes seront plus l�g�res pour les communes de
La-chapelle-sous-Chaux et Sermamagny. 1870-1871, deux ann�es o� les �pid�mies de
variole, de typho�de, de dysenterie ont �t� encore plus meurtri�res que les
combats.
De 1871-1914 : C'est, � l'�chelle du pays, le temps de la
stagnation, d�bouchant sur une absence totale de croissance. Aussi, � Evette et
Sermamagny, force est de constater qu'il n'en est rien. En effet, ces deux
communes enregistrent des taux de croissance avoisinant les 30% pour la premi�re
et 10% pour la seconde; La-chapelle-sous-Chaux stagnant avec un taux inf�rieur �
2%.
Dans le m�me temps, Belfort s'offre le luxe de voir sa
population multiplier par cinq, passant de 8030 habitants en 1870 � 39301 en
1925, soit un taux d'accroissement de 390% ( il sera � la m�me �poque de 37,5%
pour le d�partement ).
Ce n'est certes pas l'accroissement naturel qui a �t� �
l'origine de cette explosion d�mographique, mais l'immigration . Celle-ci n'a
pas �t� continue . Elle se pr�sente sous forme de flots successifs qui furent
d�clench�s par les travaux de fortification et par le fait que l'Alsace est
devenue allemande.
La p�riode d'entre deux guerres semble caract�ris�e par une
chute du nombre d'habitants dans chacune des trois communes d'�tude et ce
jusqu'en 1946. La-chapelle-sous-Chaux est la commune la plus touch�e, perdant
entre 1921 et 1946 presque le quart de sa population initiale.
Apr�s 1945 : On assiste apr�s la guerre � un d�collage
d�mographique, important et spectaculaire pour la commune de Sermamagny, moindre
et diff�r� pour La-chapelle-sous-Chaux, et quasi inexistant pour Evette.
On constate �galement apr�s les ann�es 1945-1946 � une
concentration d'arrivants, non pas dans la grande ville o� se trouvent les
usines et qui est d�j� surpeupl�e, mais dans les villages ruraux des environs,
transform�s en communes-dortoirs, en attendant l'�rection de cit�s HLM.
Les communes d'accueil sont celles qui sont situ�es sur les
routes d'acc�s aux usines. C'est le cas bien �videmment de la commune de
Sermamagny plac�e sur l'axe reliant Belfort � Giromagny. En une trentaine
d'ann�es, cette commune a gagn� pas moins de 348 habitants, soit un taux
d'accroissement de 73%.
Toutes les communes du pays sous-vosgiens ne sont pas �
proprement parler, victimes de l'exode rural. Il s'agit plut�t d'un exode
agricole, puisque la population qui travaille � l'usine demeure au village.
La plupart des catastrophes naturelles qu�ont connues ces
communes sont probablement le fait qu�une zone humide et mar�cageuse comme le
Malsaucy est souvent source de maladies. L�examen toponymique des lieux montre
en effet que l�endroit n��tait pas id�alement sain : for�t et �tangs de la
Vaivre (� proximit� du Malsaucy) ; la Vaivre ou Vouivre �tait, hormis
l�appellation mythologique romaine, � un lieu insalubre et peupl� de serpents et
autres animaux fantastiques mais dangereux�.
L�endroit �tait tout de m�me peupl� puisque les �tangs du
Malsaucy, en p�riode de disette et famines (nombreuses) ou encore de guerres et
si�ges divers constituaient une source de nourriture non n�gligeable.
Cette t�nacit� � rester en ces lieux s�est accrue avec
l�immigration. Bon nombre d�alsaciens, fuyant l�occupation prussienne se sont
r�fugi�s � Belfort et ses environs. N�ayant plus ni biens ni argent pour
s��tablir � Belfort m�me, ces immigr�s durent habiter ailleurs. La proximit� de
ces communes (la Chapelle sous Chaux, Evette et Sermamagny), leur lien avec les
�tangs du Malsaucy et l�emploi que ces gens pouvaient trouver ont favoris� le
d�veloppement p�ri-urbain de Belfort.
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(voir annexe 1 pour les donn�es chiffr�es)
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Le Malsaucy, un site polyvalent :
On peut g�n�ralement envisager plusieurs typologies des
am�nagements pour d�finir un site :
selon sa fonction : production, protection, loisir...
selon l'espace o� il s'ins�re : urbain, p�ri-urbain, rural,
naturel...
selon son implantation : ponctuelle, lin�aire, sur une
surface.
Ces typologies peuvent, le cas �ch�ant, se superposer. C'est le cas des �tangs du Malsaucy qui allient � la fois,
dans une surface p�ri-urbaine, les fonctions de loisir, de protection et de
production.
Pour l'�tude des usages, le p�rim�tre d'�tude couvre
l'int�gralit� de l'�tang principal du Malsaucy.
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Les activit�s de loisirs :
L'ensemble des activit�s de loisirs �tait au d�part g�r� par
l'Association D�partementale de Plein Air (ADPA), cr��e en 1965. Elles
s'articulent autour de trois p�les (baignade, base de loisirs, base nautique)
initialement indissoci�s.
La Baignade
:
L'ADPA a pris en charge la baignade � partir des ann�es 1975.
Celle-ci �tait int�gr�e � la base de loisirs, cr��e au m�me moment, et une
entr�e payante �tait demand�e.
Une plage artificielle a �t� cr��e pour am�liorer le confort
de la baignade. Un muret immerg� a �t� �difi� au Nord-Ouest de la zone de
baignade pour �viter l'accumulation de s�diments � cet endroit.
La baignade est limit�e � un p�rim�tre surveill� par des
ma�tres nageurs. La faible profondeur de l'�tang permet d'offrir des eaux de
temp�rature agr�able. Des pelouses ombrag�es entourent la plage.
La fr�quentation de ce site de baignade est importante. La
baignade �tant une des activit�s de la base de loisirs, il n'est pas possible
d'en dissocier les fr�quentations. A partir de 1992, l'acc�s � la baignade est
devenu libre et gratuite.
Depuis 1994, le Conseil G�n�ral g�re directement la base de
loisirs.
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La plage |
La Base de loisirs
:
Elle a �t� cr��e dans les ann�es 1975. Jusqu'en 1992, elle int�grait la
baignade, c'est-�- dire que la plage et les pelouses environnantes �taient
closes. L'acc�s payant � toutes ces activit�s se faisait par une unique entr�e.
Apr�s 1992, seul le mini-golf est payant.
La base de loisirs offre un panel d'activit�s :
- gratuites : jeux pour enfants, tennis de table, terrains de
volley, cours de tennis, all�es pour la p�tanque ;
- payantes : p�dalo et mini-golf.
Elle organise �galement des animations vari�es : contes,
musiques, saltimbanques, cin�ma en plein air, chasses au tr�sor,...
La fr�quentation de cette derni�re a �t� estim�e pour 1995 �
42.000 personnes. Le dimanche 16 juin 1996, la cl�mence de la m�t�o a attir�
pr�s de 6000 personnes sur le site. La base de loisirs est ouverte les jours de
beau temps durant la p�riode du 31 mars au 15 juin et en continu du 16 juin au
1er septembre.
La Base nautique et annexes :
Les activit�s nautiques sont � l'origine de l'ADPA, cr��e en
1965. Jusqu'en 1975, la navigation �tait pratiqu�e � l'Etang des Forges (�
Belfort).
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Vue Ouest, la future base nautique |
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En 1975, l'ADPA d�buta les activit�s nautiques au Malsaucy.
Jusqu'en 1974, l'association ne disposait que de structures l�g�res (caravanes,
hangars, ...).
Les b�timents de la base nautique ont �t� �difi�s en 1984. A
partir de 1994, l'ADPA est d�gag�e de la base de loisirs et se consacre
uniquement � la base nautique et au centre d'h�bergement.
Elle propose une s�rie d'activit�s de navigation : bateaux �
voile, planches � voile, cano� kayaks, barques. Toutes les activit�s nautiques
sont ouvertes � tous.
La navigation se pratique sur l'ensemble de l'�tang hormis la
corne Nord prot�g�e (zone de nidification) et le p�rim�tre de baignade.
Elle offre �galement la possibilit� de pratiquer le tir �
l'arc. La base nautique est ouverte du 15 mars au 15 octobre, et sur demande
hors de cette p�riode.
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La base nautique
aujourd'hui |
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En 1995, 4.500
personnes ont fr�quent� cette base dont 1.400 scolaires/�tudiants et 1.000
personnes en groupes constitu�s.
Un centre d'h�bergement pour collectivit�s, groupes et
individuels :
Ce centre ouvert en 1996 est situ� � proximit� imm�diate de
la base nautique et d�pend de celle-ci. Il accueille des groupes li�s � cette
derni�re mais aussi des groupes externes. Il propose �galement une prestation de type h�teli�re pour
des personnes qui ne viennent pas en groupes constitu�s.
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La promenade :
La fr�quentation se concentre sur les chemins suivants :
- le G.R.5. qui passe entre l'�tang du Malsaucy et celui de
la V�ronne,
- le tour de la V�ronne,
- le sentier de d�couverte situ� � proximit� de la Maison
D�partementale de l'Environnement. Ce sentier de d�couverte est prolong� et �quip� d'un
observatoire, il induit donc un d�veloppement de l'activit� de promenade.
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Les Eurok�ennes :
Depuis 1989, un important festival de musique rock a lieu sur le site du Malsaucy.
Cette manifestation se d�roule au d�but du mois de juillet,
et dure 3 � 4 jours. Le montage et le d�montage s'�tendent sur environ 6
semaines. Cette manifestation draine un nombre important de spectateurs, 70.000
en 1995. En 2008, pour sa 20eme �dition, les Eurock�ennes de Belfort
ont accueilli 100 000 festivaliers sur l�espace naturel pr�serv� du Malsaucy.
www.eurockeennes.fr
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Analyse des usages :
Lorsque l�on pose la question aux utilisateurs du site :
� Pour vous, que repr�sente le site du Malsaucy ? �, 4/5� des r�ponses se
tournent vers la base de loisir et la baignade. Pour une grande majorit� des
belfortains, le Malsaucy est avant tout leur lieu de baignade privil�gi�.
On observe peu de r�ponses tourn�es vers l�aspect protection
de la nature et encore moins sur les activit�s telles que la base nautique ou
les Eurock�ennes, tr�s ponctuelles.
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Les activit�s du secteur primaire : |
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La pisciculture :
Sur l'�tang du Malsaucy, elle est pratiqu�e de mani�re
extensive (environ 8 tonnes de poissons par an) par la f�d�ration des
associations de p�che du Territoire de Belfort.
Un cahier des charges est �tabli entre celle-ci et le
propri�taire, le Conseil G�n�ral. Ce cahier des charges fixe notamment une
vidange annuelle � effectuer entre le 15 octobre et le 1er d�cembre et une
remise en eau pour le 15 d�cembre. Ce rythme de vidange a �t� mis en place en
1979 afin de se d�barrasser du Poisson-chat qui prolif�re. La p�che � la ligne a
�t� interdite � ce moment car il semblait qu'elle favorisait le Poisson-chat (du
fait de l'amor�age). La production est r�cup�r�e par les membres de la
f�d�ration des associations de p�che. L'�tang n'est plus amend� ni chaul� depuis
une quinzaine d'ann�es, suite au d�veloppement des activit�s de loisirs sur le
site.
Les autres �tangs appartiennent � des personnes priv�es. Ceux
situ�s dans le p�rim�tre d'�tude ne font plus l'objet d'une v�ritable activit�
commerciale. Certains sont m�me abandonn�s et en voie de recolonisation par la
v�g�tation.
Les principales esp�ces de poissons peuplant ces �tangs sont
la Carpe, le Gardon, le Brochet, la Perche ainsi que des esp�ces non d�sir�es
comme le Poisson-chat.
La p�che est un ph�nom�ne social. Dans le Territoire de
Belfort, on compte 22 associations de p�che.
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Photo : MICLO Hugues |
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La sylviculture
:
II est possible de distinguer trois attitudes face aux
formations foresti�res :
- la for�t communale d'Evette-Salbert est en fin de
conversion d'un r�gime de taillis sous futaie en un r�gime de futaie irr�guli�re par
bouquets (pour les parties concernant le site d'�tude) ;
- la for�t priv�e exploit�e sans plan de gestion dont les
parcelles sont souvent inf�rieures � 25 ha.
- la for�t priv�e inexploit�e : il s'agit de formations
foresti�res pionni�res et post-pionni�res ayant recolonis� spontan�ment les milieux
agricoles abandonn�s, aucune trace de sylviculture n'y a �t� d�cel�e.
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La protection
de la nature : |
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La zone de nidification prot�g�e :
Un arr�t� pr�fectoral du 18 avril 1973 interdit au public de
p�n�trer (aussi bien en bateaux qu'� pieds) dans la corne Nord.
L'objectif de ce dernier est de permettre la nidification des
oiseaux dans une relative tranquillit�. Cet arr�t� fait suite aux pressions de l'A.B.P.N.
(Association Belfortaine de Protection de la Nature) qui demandait la protection
des deux cornes de l'Etang. La corne Ouest n'a pas �t� retenue car son int�r�t
est moindre, l'explication avanc�e �tant le d�rangement occasionn� par la voie
ferr�e qui passe � proximit�.
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L'�ducation � la nature :
Depuis janvier 1995, la Maison D�partementale de
l'Environnement, situ�e au c�ur du site, propose diverses
activit�s d'�ducation � la nature : expositions, visites
guid�es, jeux sur la nature... Ces animations se d�roulent
dans la Maison de l'Environnement et/ou sur les prairies
jouxtant celle-ci, ainsi que dans la for�t au Nord. Un sentier
p�dagogique semi-circulaire permet une premi�re d�couverte du
site. Une station de ce dernier est �quip�e d'une longue-vue
permettant d'observer les oiseaux stationnant dans la corne
Nord de l'Etang.
L'A.B.P.N. propose ponctuellement des visites guid�es sur le
site du Malsaucy. Un projet d'extension du sentier p�dagogique, avec la
construction d'un observatoire pouvant accueillir des groupes, est en r�flexion.
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Zone sensible pour les oiseaux :
Cela correspond aux espaces dont la vocation est la protection
de la nature, et en particulier celle de l'avifaune. Cet usage
se traduit par une faible fr�quentation, essentiellement
constitu�e de naturalistes. Cet espace est �galement le plus
soumis aux pressions des associations de protection de la
nature, comme l'A.B.P.N. |
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Une avifaune
riche sur l'�tang |
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A usages multiples, conflits multiples : |
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Les conflits d'usages :
Les principales interf�rences entre usagers mettent en cause
la vocation de protection de la nature d'une partie du site. Le probl�me vient
du fait qu'une partie du site est soumise � vocation multiple.
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La navigation et la protection de la nature :
Ce conflit porte essentiellement sur la corne Ouest de l'Etang
du Malsaucy. Historiquement, il faut se souvenir que cette zone �tait
propos�e avec la corne Nord comme zone de nidification prot�g�e. Par souci
d'efficacit�, les associations de protection de la nature ont concentr� leurs
efforts sur la corne Nord. L'A.B.P.N. dans une �tude de 1995 a inclus la corne
Ouest dans � la zone sensible pour les oiseaux � et a m�me demand� son
rattachement � un arr�t� de protection.
Cette �tude met � plusieurs reprises l'accent sur le
d�rangement de la faune, notamment aviaire, occasionn�e par la p�n�tration
d'embarcations dans ce secteur. Ce probl�me est accentu� par la grande distance
de fuite des oiseaux d'eau du fait de la chasse se pratiquant sur les �tangs
environnants.
Ce conflit est particuli�rement d�licat car la richesse du
milieu naturel et les vents favorables dans la corne Ouest sont des arguments
motivant la navigation dans ce secteur.
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Les �Eurock�ennes� et la protection de la nature :
Ce conflit porte moins sur une atteinte directe du milieu
naturel que sur l'image de marque du site. En effet, la
superposition spatiale d'un festival rock et d'une zone
d'�ducation � la nature s�me la confusion quant � la
signification du site.
D'une part, la Maison D�partementale de l'Environnement
�duque les visiteurs au respect du milieu naturel au travers, entre autres,
d'am�nagements p�dagogiques incitant une attitude discr�te et disciplin�e.
D'autre part, les �Eurock�ennes� ont comme image de marque :
la libert� et l'excentricit�. Lors de cette manifestation, le site perd son sens
habituel ; les participants ne savent pas, pour la plupart, qu'ils c�toient une
Maison de l'Environnement.
Cette confrontation est particuli�rement pr�judiciable pour
la Maison D�partementale de l'Environnement.
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Un espace d�grad� apr�s le passage des festivaliers. Vue prise depuis la maison de l'environnement.
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Plus marginalement, il existe un conflit entre l'usage � Protection de la nature
� et celui � d'Education � la nature � :
En effet, une minorit� de naturalistes est oppos�e au
d�veloppement d'activit�s p�dagogiques dans la partie Nord de
l'�tang. Toutefois, l'A.B.P.N. dans son �tude de 1995 se
positionne clairement en faveur d'une utilisation p�dagogique de cette partie du
site et propose m�me divers am�nagements.
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Conclusion : |
Site f�d�rateur de
nombreuses activit�s de plein air, le Malsaucy allie � la fois d�couverte et
protection de la nature, loisirs aquatiques et rassemblements festivaliers.
Sa configuration ne
permet pas totalement de cr�er des zones adapt�es � chaque activit�, et en ce
sens, le conseil g�n�ral s'efforce de concilier toutes les activit�s ensembles.
Ce site n'a pas �t�
cr�� pour cela, Historiquement, il devait nourrir une population soumise aux
�pid�mies et aux guerres, puis son r�le a chang� en devenant une r�serve pour
l'alimentation des forges de Belfort. Son int�r�t li� aux loisirs n'est
finalement apparu qu'apr�s la derni�re guerre mondiale.
Si son usage change,
sa morphologie ne change pas et des conflits apparaissent.
T�moin et acteur de
l'�volution de Belfort, il devient, par son cadre p�ri-urbain, le lieu
privil�gi� de loisirs d'une population grandissante.
Malgr� les efforts de
r�flexion pour compartimenter ce site, on retrouve encore une superposition des
activit�s qui se marchent les unes sur les autres, �crasant les efforts de
pr�servation tour � tour.
Le site du Malsaucy
est finalement un espace repr�sentatif d'une soci�t� qui mod�le ses paysages
selon ses d�sirs, multiples et parfois m�mes antagonistes.
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Remerciements et bibliographie : |
Merci au Conseil
g�n�ral pour ses sources, notamment David CODDET, technicien charg� de
l'environnement.
Merci �galement �
Fran�ois THIERY, enseignant au Lyc�e agricole de Valdoie (90), pour les
informations et documents mis � notre disposition.
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Ouvrages consult�s :
Vie et culture autour des �tangs. Etude r�alis�e par Mourab REBRAB. Conseil
G�n�ral. 1996.
Am�nagement et gestion de l'espace par les soci�t�s humaines. F.T.
Etude de milieux naturels et plan de gestion du Malsaucy. Conseil g�n�ral du territoire de
Belfort.
R�alisation du document :
HOU�L C�dric 2002/2003 D.U. Paysage et am�nagement de l�espace
C.U.F.C.O. ANGERS - Mise � jour : Patrick Girault mai 2009 |
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