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  Histoire de la commune : �tymologie
 
Le nom "chapelle" est la transcription directe en fran�ais du latin "capella" diminutif de "cappa" qui signifie manteau � capuchon.

"Cappa" a donn� naissance � plusieurs noms fran�ais : cape, capuchon, capuche, capucin, mais aussi chapeau, chapelet, chapelier, chaperon...

Quand � "capella", ce nom d�signe � l'origine, et pr�cis�ment, le manteau de St Martin. Tranch� puis partag� avec un pauvre, le manteau du moine soldat devient objet de pi�t� et il est expos� dans la partie lat�rale de l'�glise de Tour.

Pour permettre aux fid�les de se recueillir, un petit autel est am�nag� et, par simplification, ce lieu de d�votion prend le nom de "capella". Par la suite, le nom prend une signification plus large d�signant d'abord les oratoires et autels secondaires install�s dans les �glises puis, plus g�n�ralement encore, les petits b�timents de culte.
 
La Chapelle sous Chaux doit son nom et son origine � une chapelle.

probablement au X�me si�cle, au milieu de maisons dispers�es d�pendant de la paroisse de Chaux, est construite une chapelle. Elle facilite les d�votions des fid�les, donne une certaine unit� � ce groupe d'habitations �parses et, finalement, lui donne son premier nom : "capella", francis� en "capelle" puis "chapelle", avant d'�tre germanis� au XIV�me si�cle en "capelen" ou "kapelen" quand le village devient possession de la maison d'Autriche.
   
En 1347, la comtesse Jeanne de Montb�liard, marquise de Bade, partage ses biens.
La chapelle �choit � sa fille Jeannette, �pouse de l'archiduc Albert II d'Autriche.

Albert et Jeannette poss�dent un autre village baptis� "kapelen", en l'occurrence La chapelle sous rougemont.

Pour diff�rencier les deux communes "La chapelle" devient "kappelstcha", en fran�ais "la chapelle sous chaux, une appellation que le village retrouve d�finitivement apr�s 1648 et les trait�es de Westphalie qui voient le rattachement de l'Alsace au royaume de France, comme tous les villages de l'ancienne seigneurie du Rosemont, devenant propri�t� des Mazarin.

Entre temps, au XVI�me si�cle et en relation avec la croissance du village, l'ancienne chapelle a �t� transform�e en �glise d�di�e � St Vincent.
 
  Historique
 
L�histoire de Lachapelle sous Chaux est indissociable de celle de la seigneurie du Rosemont (en allemand Rosenfels) et de celle de notre voisine Chaux.
il est donc indispensable de donner un aper�u assez pr�cis de l�histoire du Rosemont.
Lachapelle, du XI�me si�cle jusqu�� la r�volution de 1789, a fait partie sans interruption des p�rip�ties du Rosemont.

D�s la p�riode gallo-romaine, une voie reliant le pays des Lingons (Langres) � l'Alsace passait au pied des Vosges. Un diverticule reliant cette voie � la vall�e de la Moselle aurait pass� par la vall�e de Riervescemont et en particulier en son endroit le plus �troit, au pied d'un verrou glaciaire dominant le passage et la Rosemontoise, qui pourrait avoir �t� surmont� d'une tour de guet avant qu'y soit construit le ch�teau du Rosemont.

Par ailleurs Auxelles existait d�j� � l��poque de la domination romaine (en latin axellae de axis, les planches).
Une voie romaine, rest�e inachev�e devait relier Auxelles � Offemont.
Au XIe si�cle la seigneurie est constitu�e par Louis de Mousson, comte de Montb�liard, d'Altkirch et de Ferrette.

C'est vraisemblablement � cette �poque que fut �difi� le ch�teau abritant un lieutenant repr�sentant le comte.

La seigneurie
du Rosemont comporte trois mairies :
  • Mairie de la Burg ou du val : villages de Chaux, Giromagny, Grosmagny, Lachapelle sous Chaux, Lepuix-Gy, Rougegoutte, Sermamagny, Vescemont et le ch�teau du Rosemont.

  • Mairie d'Evette : villages de �loie, Essert, �vette-Salbert et Valdoie.

  • Mairie de Banvillars : villages de Argi�sans de Banvillars et Urcerey.
Renaud de Bourgogne, meurt le 10 mars 1321.
Sa fille a�n�e, Jeanne, veuve du comte de Ferrette, remari�e au Marquis de Bade, h�rite de la seigneurie de Belfort et de ses d�pendance.
De ce fait les populations du Rosemont firent all�geance au Marquis de Bade.
Celui-ci mourant, sa veuve se remariant une seconde fois, le domaine du Rosemont fut attribu� � sa fille Jeannette, �pouse d'Albert II archiduc d�Autriche.
 
En 1333 La seigneurie passe au Comt� de Ferrette et � la Maison d'Autriche en 1347.
 

En 1351 Albert d'Autriche, seigneur du Rosemont acquiert Meroux et V�zelois de sa belle-s�ur Ursule de Ferrette et les ajoute � la seigneurie en tant que nouvelle mairie.

En 1354 les villages de �tueffont Haut et Bas, Anjoutey et Petitmagny sont d�tach�s de la Seigneurie de Rougemont et incorpor�s dans celle du Rosemont.

 
<<...C�est, para�t-il, vers la fin de ce si�cle (XIV�me) que fut r�dig�e la constitution connue sous le nom de Coutumier du Rosemont. Il r�sulte de ce coutumier que chaque mairie avait son administration et sa justice particuli�res; qu�au dessus de ce premier degr�, il y avait la justice seigneuriale. Au dessus de celle-ci la justice du ch�teau de Belfort. Les maires s�occupaient des affaires locales de commune importance � des �poques d�termin�es de l�ann�e. La justice seigneuriale g�rait, en mati�re civile, les appels interjet�s contre les sentences des maires. Enfin la justice du ch�teau de Belfort, sur le rapport du lieutenant du Rosemont, statuait en dernier ressort.

Quant � la haute justice, la justice criminelle, elle appartenait � la justice seigneuriale. Le Rosemont avait ainsi son gibet pour tous les justiciables de ses terres.
Si, dans les premiers temps, la justice eut son si�ge effectif au ch�teau, il fut �tabli plus tard � Chaux. C�est l� qu'elle si�geait avant la r�union du Rosemont au comt� de Ferrette; c�est l� que se vidait par neuf juges, sous la pr�sidence du lieutenant, les contestations ou les appels engendr�s par les sentences des maires...>> (1)
 
Les archiducs, malgr� leurs grandes possessions, eurent fr�quemment recours � l�engagement de leurs domaines pour se procurer de l�argent.
Le Rosemont eu surtout ce sort. En 1360, c�est � Pierre de Bollwiller qu�il fut donn� en engagement avec facult� de rachat. En 1363, c�est � Marguerite de Bade qu�il appartenait au m�me titre. En 1447 � Erkinger de Hugenhoven, en 1450 � Pierre de Morimont, en 1456 � Guntzmann de Brinighoffen, en 1457 � Rodolphe de Sultzet et en 1459 de nouveau � Pierre de Morimont.
 
<<...A peine rentr� en possession du Rosemont, l�archiduc Maximilien, besogneux comme ses pr�d�cesseurs, l�engagea de nouveau pour 25.300 florins � Gaspard de Morimont. L�emprunt s��leva successivement jusqu�� 52.645 florins, qui ne furent rembours�s qu�en 1534. Par suite des difficult�s tr�s longues occasionn�es par la liquidation, la maison d�Autriche ne reprit possession du domaine que le 21 janvier 1563...>> (1)
 
<<...Dans le cours des XIV�me, XV�me, et XVI�me si�cles, les Rosemontois n�ont pas �t� moins �prouv�s que d�autres par les trois principaux �v�nements qui ont laiss�s de si profondes traces dans nos annales. Mais, plus que d�autres, ils ont oppos� � l�ennemi une r�sistance digne d�un meilleur sort...>> (1)
 
<<...En 1365, ce sont les bandes de l�archipr�tre Arnaud de Cervole, qui, apr�s avoir guerroy� au pays messin, ravag� les campagnes de Basse Alsace, furent harcel�es par les Rosemontois lorsqu'elles pass�rent en Bourgogne.

Quand, neuf ann�es plus tard, en 1375, Enguerrand, sire de Coucy, eu de nouveau rassembl� les bandes de routiers, qui n��taient pas dissoutes, le Rosemont fut envahi le premier des pays d�Autriche. Il eut beaucoup � souffrir, mais l�histoire n'a conserv� aucun d�tail des horreurs qu�elle relate dans d�autres localit�s...>>(1)
(1) monographie de M. Liblin publi�e en 1871 dans la Revue d�Alsace.
 
En 1444, ce sont les arm�es du Roi de France qui envahissent le Rosemont, appel�es par l�archiduc Sigismond en guerre contre les Suisses. Les Rosemontois furent r�duits � la mis�re et au d�sespoir. En 1445, ils se r�volt�rent et battirent l�ennemi, qu�il expuls�rent.
 
En 1525 La Guerre des Paysans conduite par Jean Neury de Vescemont et Richard Pr�vot de Chaux, investissent Belfort et surtout, r�cup�rent "tous les porcs, tous les moutons, toute la vacherie.." que le clerg� et la noblesse leur avait confisqu�. Peut-�tre auraient-ils du "passer par Angeot", pour se rendre au prieur� de Saint-Nicolas o� le butin aurait �t� beaucoup plus important.

A cette �poque Chaux avait plus d�habitants que Giromagny et tr�s probablement plus d�habitants que Belfort (garnison non comprise).
Guerre des paysans

En 1525 toujours, 400 Rosemontois, conduits par Jean Andr� de Chaux, investirent Belfort, impos�rent au chapitre de la coll�giale une contribution de 150 livres b�loises et se dirig�rent ensuite sur le prieur� de Froideval qu�ils pill�rent. Ils pouss�rent jusqu�� Montb�liard o� ils "impos�rent" le chapitre de Saint-Maimboeuf de 200 livres.

 
La r�volte des paysans en 1525 se termina par l'�crasement des insurg�s � Altkirch, Wattviller, Habshein et Rixheim. Jean Andr� de Chaux fut arr�t� � Plombi�res par les gens du sire de Ribeaupierre (dont on voit encore les ruines du ch�teau au-dessus de Ribeauvill�) et livr� au sire Morimont � Belfort et probablement pendu.
 
En 1590, la chapelle fut incorpor�e au chapitre de Belfort. Elle faisait partie du d�canat de Grange et �tait plac�e sous l'invocation de Saint-Vincent.
 
Le d�but du XVII�me si�cle est tr�s mouvement�. La guerre de Trente ans (1618 - 1648) oppose les Catholiques (Habsbourg) et les Protestants (Princes Allemands). Le conflit prend une dimension europ�enne.
 
A l�automne 1632, l�arm�e du roi su�dois Gustave Adolphe p�n�tre en Alsace et r�duit en miettes les places fortes autrichiennes.
Les Su�dois en garnison � Belfort remontaient la vall�e de la Savoureuse, d�truisirent compl�tement Sermamagny et tinrent le si�ge devant le Rosemont. La campagne �tait d�vast�e par les Su�dois et des bandes de pillards. Ils ran�onnaient les habitants de nos villages, les massacraient. A la moindre r�sistance ils violaient les femmes et les filles.

En d�cembre 1632, apr�s la reddition d'Altkirch, Ferrette et Belfort � l'arm�e su�doise, 4.000 Rosemontois et fuyards se rassembl�rent et march�rent sur Altkirch et Ferrette, o� ils massacr�rent la garnison su�doise.
Poursuivis dans leur retraite par le Rhingrave Othon, ils furent massacr�s entre P�rouse et Danjoutin.
V�zelois fut incendi�. Il ne reste des constructions de ce temps que la tour de l'�glise, perc�e au rez-de-chauss�e d'embrasures, mur�es aujourd'hui, mais par lesquelles les d�bris de l'exp�dition se d�fendirent avec quelque succ�s.
Les femmes et enfants des villages s'�taient r�fugi�s dans les montagnes.

Les Su�dois les poursuivirent, les retrouv�rent et les massacr�rent ( 400 � 600 suivant la tradition) au lieu dit appel� aujourd'hui La Planche des Belles Filles.

En mars 1634, une troupe su�doise de 40 cavaliers s'�tait empar�e du b�tail de Giromagny.
Un jeune homme du village, Oriel (ou Oriez), avec une dizaine de ses amis r�ussi, par ruse, � r�cup�rer le b�tail et battre le groupe de Su�dois.

 
Par la suite, augmentant ses effectifs, il assura en quelque sorte une police des campagnes.
Il r�ussi m�me � s'emparer d'un gouverneur su�dois de Belfort ce qui lui rapporta une belle ran�on.
En septembre 1634, avec 300 hommes il enleva un officier fran�ais envoy� pour prendre possession de Belfort (suite � un trait� entre le roi de France et les Su�dois), logeant au couvent de Capucins (� l'emplacement du parking de la Maison des Arts).
Il lui subtilisa ses papiers d'accr�ditation et les envoya � l'empereur d'Autriche, qui tombant dans le panneau, donna ordre � son repr�sentant en Alsace de remettre Belfort � Oriel qu'il croyait envoy� par le roi de France.
Oriel pris la ville de Belfort, massacra toute la garnison fran�aise en �pargnant les Allemands et les Su�dois. Par la suite, avec les Autrichiens, il continua la guerre dans toute la r�gion, massacrant joyeusement les protestants qui s'en prenaient � ses amis les Capucins de Belfort.
Il fut un v�ritable chef de guerre jusqu'en 1636 tel que l'atteste une lettre du cardinal de Richelieu au Mar�chal de la Force, chef des troupes fran�aises en Alsace : � Le roi veut qu'on chasse Oriez (ou Oriel) des lieux qu'il a occup�s... �. Plus tard il prit l'habit de capucins dans un couvent pr�s de Porrentruy.
La r�action de l'arm�e su�doise fut terrible. Les troupes de paysans nombreuses mais seulement arm�es de fourches, faux et b�tons, sans chef, furent progressivement massacr�es. Pr�s de 3.000 paysans moururent � Blotzheim et 1.600 � Dannemarie. 3.000 paysans de V�zelois et environs furent tu�s entre Danjoutin et P�rouse. Ce sont les chiffres transmis par la tradition orale, ils sont probablement tr�s exag�r�s. Le lieux-dit Champs du Massacre ou Pr� de Guerre, pr�s de V�zelois fut l'endroit de ce massacre.
Un certain nombre d'insurg�s, une soixantaine, se r�fugia dans l'�glise de V�zelois o� l'on montre encore quelques traces du combat.
 (croyance populaire)
L'insurrection �tait an�antie, tout �tait ravag�, la famine se d�veloppa et une �pid�mie de peste acheva le travail de destruction. Des villages entiers avaient disparu, certains d�finitivement.
Le ch�teau du Rosemont fut peu apr�s bombard� et r�duit � l'�tat de ruines, comme il est encore aujourd'hui.
 
Le 24 octobre 1648, les trait�s de Westphalie, sign�s � M�nster et Osnabr�ck, mettent fin, dans l'espace germanique, � la complexe guerre de Trente Ans qui a embras� l'Empire puis l'Europe enti�re. Ils marquent un tournant historique majeur, en ent�rinant les �checs d�finitifs du projet des Habsbourg de domination universelle et du r�ve de chr�tient� r�unifi�e promu par les empereurs catholiques et les papes.
 

Les pourparlers de M�nster, par Bartholomeus van der Helst.

 
Il est difficile d'imaginer l'impact de la guerre de Trente Ans sur notre r�gion. L'Est, la Lorraine, une partie de l'Alsace et de la Franche Comt� a vu sa population d�cim�e au point que 20 ans apr�s la fin de la guerre le pays n'�tait plus qu'un d�sert. Plusieurs village du Territoire n'existent plus depuis cette p�riode. Sermamagny est le seul exemple de village enti�rement d�truit � l'�poque et existant toujours.
 
En trente ans notre r�gion changea 5 fois d'occupants et Belfort subi 6 si�ges.
 
Apr�s 1648, Lachapelle sous Chaux tomba dans le domaine du duc de Mazarin et de ses successeurs, dont le village d�pendit jusqu'� la r�volution.

Les armoiries suivantes lui sont attribu�es dans l'armorial de France :

" De sable � une aigle d'or (aux ailes �ploy�es)".

 
En 1653, le comte de la Suze �tant devenu un opposant � Louis XIV, les troupes du roi assi�gent Belfort et pillent la r�gion pour la 7�me fois depuis le d�but du si�cle.
 
La r�gion fut moins agit�e au cours du XVIII�me si�cle.
Le d�veloppement des mines � Auxelles et � Giromagny, de la m�tallurgie � Belfort (quartier de la Forges et du Fourneau) permis un d�veloppement progressif de la r�gion.
 
Lachapelle sous Chaux comptaient 600 habitants en 1720, et plus de 2000 en 1750.
 
A signaler que c'est un artisan de Giromagny, Chapuis, qui, � cette �poque, r�alisa les grilles du ch�urs de saint Christophe.
 
Sources : Wikip�dia, monographie de M. Liblin publi�e en 1871 dans la Revue d�Alsace, CG90
 
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